8 août 2020 | Pierre-Olivier Pineau
Si le Québec a réussi à réduire ses émissions de GES de 9 % entre 1990 et 2017, c’est essentiellement grâce au secteur industriel. Tant l’industrie lourde (20 % des GES au Québec en 2017) que les industries manufacturières (5 % des GES québécois) ont vu leurs émissions de GES décroitre substantiellement : de 37 % dans le premier cas, et de 21 % dans le second. Trois secteurs seulement ont vu leurs émissions augmenter depuis 1990 : l’agriculture (+11 %), les bâtiments dans l’industrie des services (+37 %) et le transport (+29 %). C’est surtout ce dernier secteur, par son importance (41 % des GES de la province), qui plombe le bilan québécois.
Ces réductions importantes en industries en font un premier de classe dans la lutte contre les changements climatiques au Québec. Mais il est possible d’en faire davantage. Le secteur devra continuer à réduire ses émissions, idéalement sans avoir recours à des fermetures et des délocalisations. Trois grands enjeux dominent les approches de réductions de GES dans le secteur industriel : les émissions non énergétiques, dites «de procédés» (incluant celles de l’industrie agricole et du secteur des déchets). Ensuite, les fuites de carbone, c’est-à-dire les exportations des émissions de GES par l’achat de produits importés au lieu d’une production locale. Enfin, la transition de l’économie linéaire vers une économie circulaire.
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