25mai 2020 | Colin Pratte, Bernard Saulnier (DU), Marie Saint-Arnaud (DU), et Lucie Sauvé (DU), membres du Comité de coordination du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et les enjeux énergétiques au Québec.
« Le Québec a l’occasion de se positionner comme le fournisseur du meilleur gaz naturel liquéfié disponible sur le marché. » C’est par cette affirmation tout simplement fausse que Stéphanie Fortin, directrice aux communications de GNL Québec, a clos sa lettre ouverte du 16 mai dernier, où elle affirmait pourtant faire preuve de rigueur scientifique, « sans aucun parti pris ». Elle répondait ainsi à une lettre de notre collègue Marc Durand, expert en géologie, parue le 9 mai. Il nous semble nécessaire de revenir ici sur plusieurs affirmations non fondées avancées par Mme Fortin au nom de la science.
Des estimations contestables et contestées
Non seulement le gaz qu’exporterait GNL Québec ne serait-il pas le « meilleur gaz naturel liquéfié disponible sur le marché », mais il serait en fait l’un des pires au monde. Et la raison en est bien simple : d’ici 2040, les gisements conventionnels de gaz naturel canadien ne compteront que pour 4% de la production annuelle, le reste étant extrait de sources non conventionnelles selon des procédés de fracturation qui causent des bouleversements irréversibles de la roche-mère. GNL Québec se vante de s’approvisionner en gaz 100% canadien. Or, malheureusement pour cette entreprise et pour nous tous, le caractère « local » de sa marchandise n’est certes pas garant de sa qualité environnementale, bien au contraire.
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