16 mai 2020 | Louise Morand
Il est bien connu que, lorsque des populations sont frappées par des catastrophes, la plupart des gens ne s’intéressent à rien d’autre que ce qui peut leur rendre l’espoir de voir la lumière au bout du tunnel. Les gouvernements ont bien compris cette caractéristique de la psychologie humaine. Ainsi, dans les conférences de presse quotidiennes, il n’est question que de statistiques sur l’évolution de la crise et des mesures d’urgence sanitaire. Mais qu’en est-il des causes profondes de cette pandémie et des orientations à prendre pour prévenir la récurrence d’événements similaires à l’avenir?
Les virologues reconnaissent que la destruction des habitats naturels, qui crée une proximité nouvelle entre les espèces sauvages et les humains, favorise cette transmission de virus inter-espèces. Ce fut le cas pour les épidémies du SIDA, de l’Ébola et du SRAS. Pour détecter l’origine des épidémies, il faut donc prendre en compte la déforestation accompagnant l’exploitation forestière et minière, les changements climatiques, l’ignorance et la pauvreté (ou la cupidité) des populations qui transforment le vivant en marchandise. La mondialisation des échanges vient ensuite répercuter les impacts de ces facteurs tout autour du globe. La pandémie de COVID-19 est donc une crise de civilisation dont les causes sont étroitement liées à celles qui provoquent les désastres actuels liés à la fonte des glaces, à la mort des océans et des forêts, à la raréfaction des denrées alimentaires et de l’eau potable, etc.
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